
Les produits pharmaceutiques finis contiennent d'infimes quantités d'impuretés qui se retrouvent dans les médicaments à différents stades de la fabrication. Il peut s'agir de catalyseurs résiduels de la synthèse ou d'impuretés qui s'accumulent au contact de l'équipement de fabrication, des conteneurs ou d'autres sources. Ces impuretés sont généralement appelées "impuretés élémentaires". Leur présence dans les médicaments est considérée comme faisant l'objet d'une réglementation, étant donné qu'elles ne contribuent pas à la maladie et qu'elles peuvent, dans certains cas, entraîner des dommages potentiels.
Pour réduire ces impuretés, l'United States Pharmacopeia (USP) a donc imposé certaines limites basées sur les lignes directrices de l'ICH (International Conference for Harmonization) Q3D. Ces directives sont considérées comme applicables à partir du1er janvier 2018 pour tous les produits pharmaceutiques. Tout demandeur soumettant de nouvelles NDA et ANDA pour des produits pharmaceutiques non officinaux devrait également suivre ces recommandations.
Quelles sont ces recommandations ?
- Tous les produits pharmaceutiques fabriqués ou vendus doivent être testés et faire l'objet d'un rapport sur les impuretés élémentaires.
- Tous les produits nutraceutiques doivent respecter les limites fixées tout en identifiant les différents éléments organiques et inorganiques.
- Ils doivent respecter les limites d'exposition journalière autorisée (EJA) pour 15 impuretés élémentaires.
- Ils doivent quantifier individuellement l'arsenic, le cadmium, le plomb et le mercure.
- En cas de suspicion, il convient de rechercher d'autres métaux toxiques (même ceux qui ne figurent pas sur la liste USP).
Les fabricants sont libres de choisir la méthodologie et les procédures d'essai, pour autant qu'il s'agisse de méthodes analytiques scientifiquement acceptables.
La FDA a également publié un projet de directive basé sur les recommandations de l'ICH en septembre 2015. Elle a ajouté 9 métaux toxiques à la liste des 15 impuretés répertoriées par l'USP, qui en compte désormais 24. Elle a spécifié des limites d'exposition pour toutes ces impuretés. Le guide examine plus en détail les méthodes analytiques, les procédures de validation et la nécessité ou non de les mentionner dans les fiches maîtresses des médicaments (DMF).
Alors que le chapitre général sur les limites des impuretés élémentaires est applicable à partir du1er janvier 2018, la FDA a prévu un délai jusqu'en décembre 2018 pour tous les produits existants. Les fabricants disposent ainsi d'un délai supplémentaire pour préparer leurs installations de fabrication à s'aligner sur les bonnes pratiques de fabrication supplémentaires recommandées dans le cadre de ce mandat.
Avec trois associations impliquées et de multiples recommandations, les critères exacts à respecter sont difficiles à établir. Les recommandations fournies sont complexes et leur décodage nécessite un soutien réglementaire expérimenté. Malgré les trois années écoulées, le nombre de rejets de NDA pour les génériques a augmenté depuis l'entrée en vigueur du mandat, ce qui implique un régime plus sévère. Un expert en conformité réglementaire très compétent peut donner un aperçu précis du processus impliqué, veuillez nous contacter pour plus de détails.